Le ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo, se fixe deux objectifs prioritaires pour les quartiers en difficulté

Le ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo, a défini dimanche au « Forum Radio J » les deux objectifs prioritaires qu'il se fixait pour les quartiers en difficulté. D'une part, il entend "faire en sorte que l'habitat social redevienne social, c'est-à-dire de bonne qualité, pour les populations défavorisées". D'autre part, il souhaite "réduire l'écart de chômage entre les quartiers difficiles et ceux qui le sont moins, de un à quatre actuellement, à un écart de un à deux dans les trois ans". Il a précisé qu'il annoncerait "un certain nombre de mesures en octobre dans ce domaine-là". S'agissant des zones franches (exonération de charges et d'impôts notamment pour faciliter l'implantation d'entreprises), celles qui ont fonctionné (environ la moitié des 44 existantes) "seront maintenues" et d'autres pourront ouvrir. Le ministre délégué à la Ville s'est aussi prononcé pour des redéploiements dans la fonction publique pour mettre le service public au plus près des besoins des Français. Interrogé sur le nombre global de fonctionnaires,il a jugé que la France était "dans un système qui ne fonctionne plus". "Si l'idée c'est qu'on ne définit pas les missions de l'État, on ne décentralise pas et du coup on laisse dans l'administration centrale le même nombre de postes qu'avant, c'est évidemment une idée idiote", a-t-il lancé. Dans cet esprit, le ministre de la Ville a plaidé pour un redéploiement du service public "là où il y a des besoins", "sur le territoire, sur le terrain, dans les zones urbaines prioritaires en matière éducative, dans les hôpitaux de proximité". Confronté à une diminution de ses marges de manœuvre budgétaires, Jean-Pierre Raffarin, qui doit prononcer mercredi son discours de politique générale, pourrait opter pour le non-remplacement des fonctionnaires d'administration centrale partant à la retraite.

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